"SUMMER 1" de Silly Boy Blue :
le calme en surface, le tumulte en dedans
Il y a des morceaux qui ne font pas de bruit en arrivant. Qui ne cherchent pas à s’imposer, mais qui restent. “Summer 1” de Silly Boy Blue est de ceux-là. Un morceau suspendu, comme un souffle long après des mois sans respirer vraiment. C’est une chanson qui ne frappe pas à la porte, elle s’infiltre. Et si tu tends l’oreille, elle raconte beaucoup.
Après un deuxième album remarqué, Eternal Lover, l’artiste revient avec cette ballade alt-pop mélancolique, ouvrant un nouveau chapitre intime et sensible. Une œuvre qui sent l’été, mais un été où l’on cache ses larmes derrière ses lunettes de soleil.
Un retour en lumière… en douceur (ou pas).
Après Eternal Lover, on attendait forcément avec impatience le retour d’Ana.
En ce 21 mai, elle est revenue avec “Summer 1”, un titre qui ne crie pas, qui ne cherche pas à impressionner. Il caresse, il flotte, et il pique un peu aussi.
Je l’ai écouté une fois. puis deux. puis trois, puis encore… Et à chaque écoute, un nouveau détail, une nouvelle brèche s’ouvrait.
Silly Boy Blue nous y parle de ces étés où le soleil continue de briller alors qu’à l’intérieur, tout est gris. Elle évoque ce moment suspendu, entre beauté et douleur. La façade tranquille, les émotions qui grondent en sourdine.
Un projet-carnet de deuil et de renaissance
Ce single n’arrive pas seul. Il ouvre le récit d’un nouvel EP bouleversant : “Goodbye Matters”, attendu pour octobre. Un projet pensé comme un voyage émotionnel, saison après saison, sentiment après sentiment. Chaque morceau sera lié à une couleur, une ambiance, une phase de vie. Tu sais, ces moments où la vie te gifle et où tu dois réapprendre à respirer ? C’est exactement ça.
Donc “Summer 1”, c’est le point de départ. L’été. Celui où on sourit malgré soi, où l’on apprend à vivre avec l’absence. Cette absence qui prend toute la place au début, avant de devenir une ombre familière.
Ana ne tombe jamais dans le pathos. Elle t’écrit comme elle ressent, avec pudeur, justesse et une humanité qui fait du bien. Le morceau flotte sur une prod minimaliste, douce et enveloppante, laissant toute la place à sa voix – toujours entre fragilité et force. C’est cette dualité qui me fascine tant chez Silly Boy Blue.
Un style unique, une sincérité rare
Depuis ses débuts, Silly Boy Blue a su construire un son à part. Quelque part entre new wave, alt-pop et cinéma de fin d’après-midi pluvieux.
Mais avec “Summer 1”, elle va encore plus loin. Elle pousse la vulnérabilité au centre du processus créatif. Elle ose parler vrai. Elle ose être là, simplement. Et dans un monde où l’authenticité devient rare, c’est un vrai souffle.
Et moi, ça me touche. Parce qu’on a besoin d’artistes comme elle. Des artistes qui prennent le temps, qui ne crient pas plus fort pour exister, mais qui racontent des choses qu’on a tous·tes vécues, sans fard.
Un titre qui reste en tête et dans le cœur
Si tu es passé·e par la perte, par l’absence, par ces étés où rien ne va alors que tout le monde s’amuse, alors “Summer 1” est pour toi. C’est un morceau qui prend son temps, qui t’enveloppe sans jamais t’étouffer. Il t’écoute autant que tu l’écoutes.
Alors, si tu n’as pas encore plongé dans “Summer 1”, je t’invite vraiment à le faire. Prends le temps de l’écouter, de le laisser t’envahir.
Et surtout, il annonce quelque chose de grand. Parce qu’avec Goodbye Matters, Silly Boy Blue ne revient pas, elle renaît. Et moi, je serai là pour écouter chaque saison.
Et toi, qu’est-ce que tu penses de ce retour de Silly Boy Blue ? Dis-moi tout en commentaire !
