“UN HOMME ET UNE FEMME” :
la métamorphose queer signée Loa Mercury
Sortie le 17 juin 2025, “Un homme et une femme” de Loa Mercury n’est pas juste une chanson, c’est une gifle douce, un baiser électrique.
J’ai appuyé sur play et, en quelques notes, je me suis senti projeté dans un univers où la fragilité et la force se tiennent par la main. Ce n’est pas seulement de la musique — c’est une manière de dire au monde : je suis là, entière, multiple, et je ne m’excuserai pas.
Une réécriture audacieuse d’un classique
À l’origine, “Un homme et une femme” est signé Calogero et Zazie. Mais ici, Loa Mercury réécrit les paroles, les façonne à sa manière, comme on redessine un souvenir pour le rendre plus fidèle à soi.
Signée chez Delco Music, elle en fait une pièce intime et fédératrice, capable de toucher le plus grand nombre — et surtout celleux qui vivent dans “les marges”.
Ce n’est pas une simple reprise, c’est une transformation. L’émotion y est plus brute, le propos plus incarné. Et moi, queer, je l’entends comme un appel : briser les étiquettes, embrasser nos contradictions.
Loa Mercury, entre rock star et diva sensuelle
Loa Mercury vogue entre deux pôles : la rock star invincible et la diva sensuelle. On sent ses influences : la mélancolie glamour de Lana Del Rey, la profondeur classique de Chopin, et même l’énergie sombre et saturée de Playboi Carti.
Ce mélange improbable donne naissance à ce qu’elle appelle l’émo-érotisme : un espace où l’androgynie est reine, où la douceur et la poigne cohabitent. Elle est de ces artistes qui tendent un doigt vers l’avenir, en disant : “On peut être tout à la fois.”
Un clip entre ruine et cérémonie
Réalisé par Yann Weber (Antidote), le clip est une vision post-apocalyptique. Loa, seule dans une cathédrale urbaine, porte une robe noire presque austère, un bijou massif au cou, les cheveux tirés, le regard qui transperce. Autour d’elle, le chaos : néons grésillants, sol mouillé, une poubelle en feu.
Le contraste est saisissant : le chaos s’invite dans la beauté, la brutalité dans le raffinement, le masculin dans le féminin. On dirait qu’elle est tombée du ciel avec un parachute invisible, atterrissant dans ce décor brisé pour y trouver sa scène, son refuge, sa vérité.
Une résonance intime et queer
En tant que personne queer, cette chanson résonne en moi comme une déclaration d’existence. “Un homme et une femme” ne cherche pas à enfermer l’identité dans des cases. Elle joue dans les interstices, là où tout est possible.
Il y a, dans la voix de Loa, un mélange de tendresse et de défi qui me rappelle que nous ne sommes jamais obligés de choisir entre nos parts de lumière et d’ombre, de douceur et de force.
Pourquoi il faut l’écouter ?
Parce que c’est un hymne.
Parce que c’est beau.
Parce que c’est une main tendue à tous·tes celleux qui se cherchent, qui doutent, qui refusent la normalisation forcée.
Loa Mercury ne se contente pas de chanter — elle ouvre un espace où l’on peut respirer librement. Et ça, en 2025, c’est vital.
🗞️Merci à Eva, attachée de presse chez notre partenaire Evita RP, qui a rendu possible cette rencontre artistique.
🎤 Loa Mercury sera en concert le 15 dédembre 2025 à La Maroquinerie
