Michelle & les Garçons :
"Cœur au Diable", une flamboyance pop baroque
Parfois, la musique vient avec des visuels si forts qu’on a l’impression d’entrer dans un tableau en mouvement.
C’est exactement l’effet que procure Michelle & les Garçons avec leur premier album « Cœur au Diable », une fresque baroque et flamboyante où chaque morceau semble raconter une tragédie amoureuse, un duel de regards, un pacte avec l’ombre et la lumière.
Un univers théâtral et envoûtant
Derrière Michelle & les Garçons se cache un duo, Louise et Hugo originaires d’Angers, à l’identité visuelle aussi marquante que leur pop queer et ardente
Inspirés par le cabaret, le glam rock et une certaine idée du romantisme noir, ils jouent avec l’androgynie et la dramatisation pour donner à leur projet une aura mystique et enivrante.
Dès la pochette de « Cœur au Diable », on sent cette intensité : des visages maquillés, des mains gantées de rouge, des regards habillés de larmes noires. Tout y est pour plonger dans une atmosphère où les cœurs battent au rythme de l’excès et de la passion.
De la fougue à la ferveur
Si tu as suivi Michelle & Les Garçons depuis leur débuts, tu sais que leur ascension a été fulgurante.
Depuis 2022, leur single Bizarre a ouvert les portes d’une carrière prometteuse : FAIR, MaMA Festival, Bars en Trans… et même une étape remarquée à l’international avec un passage aux Francos de Montréal. Un parcours jalonné de scènes vibrantes et de concerts qui les ont imposé comme une figure montante de la pop indé.
Et voilà qu’en 2025, iels enfoncent le clou avec Cœur au diable, un album taillé pour les cœurs qui battent trop fort et les corps qui veulent danser jusqu’à l’aube.
Enregistré à Nantes avec Pierre Cheguillaume et Simon Quenea (Zaho de Sagazan, Adèle Castillon), ce disque est un concentré d’énergie brute, porté par un duo qui ose tout, et surtout l’authenticité.
Entre pop synthétique et lyrisme tragique
Musicalement, Michelle & les Garçons jonglent entre des sonorités pop à la française et des arrangements inspirés des années 80 et 90.
« Cœur au Diable » est un album qui mélange les genres : parfois dancefloor, parfois opératique, il s’inscrit dans cette lignée de groupes qui osent le kitsch et l’élégance à la fois.
Les synthés rétro flirtent avec des guitares dramatiques, tandis que la voix oscille entre déclamation théâtrale et chuchotements intimes. Chaque chanson raconte une histoire d’amour tourmentée, des amours impossibles, des passions dévorantes, des espoirs fous et des chutes brutales.
Entre flammes et larmes
Danser la mort, Si tu me laisses, Revoir le monde… Derriere ces titres aux accents dramatiques, il y a un album qui mêle désillusion et espoir, où chaque beat résonne comme un cri du cœur. On y retrouve l’ADN de Michelle & Les Garçons : une pop chaude, intense, qui prend racine dans les synthés new wave et s’élève grâce à la voix exaltée de Louise.
Entre les déchirures amoureuses et les renaissances flamboyantes, Cœur au diable transforme les douleurs en catharsis et les pleurs en hymnes de club. Comme si Bronski Beat et Les Rita Mitsouko s’étaient donné rendez-vous sur un dancefloor où l’on danse pour survivre. (impossible pour moi de ne pas succomber !)
La fête est-elle plus belle en enfer ?
J’ai vendu mon cœur au diable chante Louise sur la chanson titre. Une façon de dire que l’on accepte la noirceur autant que la lumière, que l’on transforme la douleur en quelque chose de grandiose. Et c’est bien là toute la force de Michelle & Les Garçons : une sincérité à vif, qui trouve son écho sur scène, là où leur musique prend toute son ampleur.
Alors, prêt·e à plonger dans Cœur au diable et à brûler d’amour et de fièvre sur le dancefloor ?
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